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Eva Novacek Memories
22 août 2009

La Disparition [29.11.08]

 

Surely there is nothing more wretched than a man, of all the things which breathe and move upon the Earth. “

-- Homer, The Iliad

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Samedi 29 novembre 2008. Temps maussade mais plutôt doux en cette fin d’année. Marcus m’a laissé un message, il veux me rencontrer dans la journée. Je ne dors pas beaucoup en ce moment. Le temps d’avaler une tasse de café et de prendre une trace et me voilà en route pour les bureaux du News of the Night.

Me voilà dans les locaux du journal et agréable surprise, Louis et Bernabé sont là aussi. Une troisième personne debout dans un coin adossé à un mur, grand et costaud, un goût prononcé pour le noir et les fringues paramilitaire. Sa présence ne me rassure guère. J’échange quelques mots avec Louis et Bernabé. Nous sommes toujours heureux de nous croiser hors des heures de cours. Louis n’a pas changé et me relate déjà ses exploits sentimentaux. Cela me fait sourire. Il a cette jubilation en toutes choses, comparable à un petit garçon découvrant une nouvelle expérience. Bernabé est plus réservé, comme à son habitude. Il est content de me voir.

Marcus nous reçoit dans son bureau. Il a les traits tirés, la fatigue principalement mais aussi un peu d’inquiétude. Plusieurs jours qu’il n’a plus de nouvelles de Melinda. Elle ne répond pas et n’est pas chez elle. Marcus craint le pire et nous demande de nous renseigner un peu. Il doit quitter la viKarllle dés demain pour s’acquitter de son devoir de citoyen américain en tant que juré dans un procès important.  Il nous présente enfin le grand gars patibulaire qui nous accompagne. Un certain Karl, propriétaire d’un bar appelé Le Stalag … en plus d’être peu commode de prime abord, le gars semble avoir des idées politiques nauséabondes. Toujours est il que Marcus le connait et prévoit de nous l’adjoindre comme “bodyguard” au cas où il y aurai du grabuge. Après tout si ça peut le rassurer … Marcus ne sait pas grand chose de l’affaire sur laquelle Melinda travaille en ce moment. Elle enquête sur un groupe soi disant sectaire. Nous nous mettons d’accord pour commencer par faire un tour chez Melinda. Marcus nous confie les clés de l’appartement.

 

La nuit tombe peu à peu sur la ville. Nous arrivons au 407 royal street, appartement 303. Les lieux sont paisibles en ce début de soirée. Il y a trois paliers à l’étage de Melinda. Nous entrons tous les quatre dans le logement. Il est évident que les lieux sont utilisés Lancea Sanctumrégulièrement par une femme.  L’endroit est propre et ordonné. Rapidement, Karl nous fait écouter un message sur le répondeur. Une voix d’homme qui met en garde Melinda dans son projet de se rendre dans un club. D’après l’interlocuteur elle serait en danger si elle se rendait là bas. Après un petit moment d’investigation Louis tombe sur un agenda. Il semble que Melinda avait rendez-vous avec deux personnes le vendredi 28. Ce ne sont que des initiales et il faudra plus d’informations pour leurs associées des noms. Bernabé, lui, met la main sur un curieux document. Un petit papier froissé sur lequel est représenté un symbole de croix agrémenté d’un crâne en son centre. Finalement, je met la main sur le laptop de Melinda. Cela dit aucun de nous n’arrive à passer outre le mot de passe. Je décide d’emmener l’ordinateur et préviens les autres que je le confierai à Angus, un ami qui saura sans doute récupérer des données. Pour finir, Louis et Karl questionnent les voisins. Un jeune homme qui est visiblement en couple. Il avoue que sa voisine est mignonne mais n’a jamais eu d’autres rapports avec elle que ceux normaux de voisins. Il n’a rien remarqué de spécial ces derniers jours. L’autre logement est occupé par une vieille dame. Elle est dure à questionner mais au final ne nous rapporte rien de plus qu’une confirmation de la liaison entre Marcus et Melinda.

Notre petit groupe décide de se séparer ici pour aujourd’hui. Louis a une soirée à laquelle il ne peut (et ne veut) pas se soustraire. Karl nous quitte avec un petit sourire narquois en affirmant nous laisser à nos “activités d’étudiants”. Je lui donne rendez-vous le lendemain au Café Orléans si il veut nous voir et échanger les informations que nous aurons glané d’ici là. Sous mon impulsion, Bernabé m’accompagne à la bibliothèque de l’université pour voir ce qu’il est possible de trouver sur cette croix. Pendant le trajet j’en profite pour joindre Angus et lui donne le même rendez-vous que Karl, demain en début d’après midi à l’Orléans.

Nos recherches à la bibliothèque ne donnent pas grand chose d’exploitable, si ce n’est que la croix est un symbole assez ancien d’un culte médiéval originaire des pays slaves. Il a un rapport assez flou au christianisme. Le culte prône une sorte d’aryanisme avant l’heure centré sur un être divin avec une forte dualité entre le Bien et le Mal. Le sang prend un rôle central dans les préceptes du culte étant le véhicule même du pouvoir. Certains autres indices retracent même les origines du symbole à la Rome antique mais sans plus d’éléments concrets. Après trois bonnes heures de recherche, mon téléphone me ramène à la réalité. Dwayne qui veut savoir ce que je fais. Je lui file rencard à la petite fête de Louis et convainc Bernabé de terminer la soirée là bas.

Alcool, herbe, musique, la parfaite petite fiesta étudiante. Les filles sont faciles, les gars bien chargés, je ne fais que passer telle une ombre au milieu de la foule extatique. Louis est dans son élément. Dwayne arrive et le fait savoir. Je lui présente Louis et Bernabé. Il est affable mais il est évident qu’il n’a qu’une hâte, partir de cet endroit sans intérêt. Une fois de plus nous avons une envie analogue, même si les raisons d’en arriver là sont bien différentes. Je cède à Dwayne (comme la plupart du temps d’ailleurs) et nous rentrons chez lui. Cocaïne, sexe, peu de sommeil. Je termine la nuit épuisée dans ses bras.

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