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Eva Novacek Memories

31 août 2009

La Disparition [04.12.08]

 

One should judge a man from his depravities. Virtues can be faked. Depravities are real. “

-- Klaus Kinski.

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04 décembre 2008. Une fin de nuit durant laquelle les questions et les hypothèses se sont bousculées dans ma tête jusqu’au moment où la fatigue a eu raison de mon esprit. Le minimum vital, une fois de plus. La piste qui consiste à s’intéresser à Francis Carlage va être délicate à suivre et d’un autre côté nous avons le Lady’s Night. LN … deux des initiales qui se trouvaient dans l’agenda de Melinda. Elle a très certainement fait un petit tour là bas et je compte bien en faire de même.

Un réveil plutôt pénible. Je regarde par la fenêtre, la journée est pluvieuse. Encore dans mes pensées, j’en oublie l’heure. Je me prépare en catastrophe, je suis en retard pour mon cours. La matinée est studieuse. Je profite des quelques pauses pour appeler Louis qui a entendu parler du Lady’s. Un petit club sans grande envergure, repère de la communauté homo, et dans un style très “gothic s/m”. Je repasse un coup de fil à Chloé et lui demande si il est possible de se voir. Elle travaille mais me propose de passer la voir à l’hôpital dans la journée, histoire de partager un café. Je termine par joindre Dwayne. Il me confirme les informations de Louis sur le club et me demande ce que je compte faire dans un trou pareil. Je lui rétorque que c’est pour mon expérience personnelle avec un petit ton amusé. Agacement et incompréhension, il m’ordonne de “ramener mon cul” chez lui au plus vite.

Je rentre chez moi pour un peu avant midi. Louis, Bernabé, et Angus arrivent. Un petit repas végétarien et du thé. Nous discutons de la suite des évènements. Angus analyse le disque dur que j’ai subtilisé dans le bureau du Mayflower. Rien de plus si ce n’est que M. Carlage a prévu une réunion chez lui ce soir, entre proches, dans le but de discuter du recrutement … étrange ! Louis et Bernabé décident de faire un tour au 3 Saint Charles avenue et de s’inviter à la réunion si possibilité il y a. De mon côté j’irai tâter le terrain du côté du Lady’s. Nous nous quittons en début d’après midi. Je me rend au Crépuscule. Dwayne est content de me voir même si il me reproche de ne pas être assez disponible ces derniers temps. Je prétexte beaucoup de travail. De la coke, peu d’amour mais pas mal de sexe, l’après midi passe rapidement. Dwayne me fait promettre de faire attention à moi ce soir et m’embrasse délicatement. La seule expression de tendresse de la journée. Je n’aime pas passer du temps avec Dwayne quand il est contrarié, mais je dois bien admettre que c’est en partie de ma faute.

Un saut à la maison. Douche. Habits propres. Nourriture pour les chats. Un crochet au Starbuck Coffee et me voilà au service pédiatrie du Charity Hospital. Chloé est heureuse de partager sa pause avec moi. Nous faisons plus ample connaissance et j’en profite pour glisser le Lady’s au moment où nous parlons de nos habitudes en matière de sorties. Elle admet ne pas trop fréquenter le lieu qui est un peu trop extrême. En tout cas mon projet d’y faire un tour l’amuse beaucoup, surtout avec mon look actuel. J’arrive à la convaincre de me prêter quelques fringues dans le ton de la soirée. Le temps de rejoindre sa chambre et j’enfile une tenue bien loin de mes habitudes. Un petit look de lolita goth, ténébreuse et bien trop provocante. Grâce à mon portable je me prend en photo dans une pose aguichante. Ce sera un excellent souvenir. Elle est immédiatement transférée à Dwayne, Louis et Chloé. Dwayne va être furieux !

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Peoples Pendant ce temps, Louis et Bernabé se rendent à l’adresse de Francis Carlage : un petit immeuble moderne qui semble lui appartenir dans son ensemble. Mes deux compagnons entament la soirée par une petite planque. Plusieurs convives se présentent à la résidence dont trois personnalités qui avaient effectivement une correspondance avec M. Carlage. Grégoire Hampton, présentateur télé local dont la carrière est sur le déclin. Connie Verdun, romancière à succès victime d’une sévère dépression après qu’un criminel ai copié les mécaniques de meurtre de ses romans. Et enfin Naomie Menster, ex starlette du porno, figure emblématique bien malgré elle des lobbies ultra-catholiques, après qu’elle ai eu un problème de grossesse. Louis tente sa chance et se présente à l’accueil du bâtiment. Il prétend être invité à la réunion et assez naturellement passe les vigiles pour monter aux appartements de Francis Carlage. Bernabé en fait de même. Les deux jeunes hommes se retrouvent dans une pièce de conférence où sont installés tous les participants. Après un moment d’échange entre convives, la salle devient silencieuse à l’entrée du coach de la soirée : Francis Carlage. La réunion n’est rien d’autre qu’un discours moralisateur du maître des lieux sur sa philosophie de vie. Une sorte de coaching moral prônant la confiance en soi et poussant à la réussite et à l’épanouissement. De la soupe new age. Malheureusement, Louis se fait repérer par un des gorilles de Carlage et ce dernier lui demande de quitter la réunion instamment. Il le prévient que la prochaine intrusion aura des conséquences plus graves. Louis n’oppose aucune résistance et se fait raccompagner à l’extérieur. Bernabé quant à lui n’apprendra pas grand chose de plus de la suite de la conférence.

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J’arrive au Lady’s Night. L’endroit est assez lugubre. J’y rentre sans problème malgré que je sois seule. L’intérieur tranche immédiatement avec l’ambiance de l’extérieur. Un endroit sombre dont les ténèbres sont déchirées ça et là par des lumières agressives. Les personnes ne sont que des ombres jusqu’à ce que l’on soit assez proche, ajoutant au surréalisme des looks vestimentaires. Une moiteur érotique plane dans le club, entretenue par la chaleur accablante et l’odeur d’encens et de sexe. La salle principale est une petite piste de danse bondée, obligeant les corps à une intime proximité. Une forte musique entêtante, froide et industrielle vous prend au ventre. Je me faufile jusqu’au bar, ne pouvant éviter le contact des corps étrangers. Je sens une chaleur qui monte en moi. J’étudie la moindre personne dans l’espoir de découvrir un symbole des Elus. Ce n’est qu’après un petit moment que je réalise qu’une mezzanine surplombe la piste de danse et s’étend tout autour de la pièce. J’en trouve l’escalier d’accès qui est gardé par un videur. Cette partie semble réservée aux VIP. Sans me démonter je me dirige vers l’escalier dans le but d’en gravir les marches. Je décoche un sourire indécent au gars musclé qui hésite une demi seconde et s’efface pour me laisser la voie libre. Je grimpe rapidement à la mezzanine. L’espace est divisé en plusieurs zones privatives par des tentures ou des paravents. Ici les personnes sont moins intéressées par la musique que par les plaisirs sexuels classiques ou un peu plus déviants. Je traverse discrètement les différentes zones et à plusieurs reprises un regard impudique se pose sur moi avec interrogation. Ceci ne me permet pas de rester bien longtemps immobile et fouiller l’endroit parait difficile. J’apprend tout de même qu’une soirée privée aura lieu vendredi soir, certainement organisée par Carlage. Je termine ma soirée avec une jeune femme. Je ne connais même pas son nom. Nous nous isolons dans une des alcôves de la mezzanine pour partager un peu de cocaïne et quelques orgasmes.

Je quitte le club tardivement, prévenant Louis et Bernabé de la soirée privée qui aura lieu vendredi soir. Je ne sais pas si ils seront d’accord pour se grimer en gothique pour l’occasion, mais rien que l’idée m’amuse. Mon taxi me dépose devant le campus où je regagne la chambre de Chloé. La fatigue et la drogue ont raison de mes dernières forces et je décide de dormir un peu sur place.

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27 août 2009

Coupures de presse

 

The truth is rarely pure and never simple. “

-- Oscar Wilde, The Importance of Being Earnest.

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Article daté du 07 décembre 2008.

L'enquête avance progressivement dans l'affaire de l'homme sans tête, dont le corps a été retrouvé mercredi découpé en morceaux dans six sacs-poubelles à Audubon Park, sur les rives du Mississippi. L'homme a été identifié et vient de la Nouvelle Orléans. Karl Hausser âgé de 49 ans, ressortissant allemand, sans enfants, et vivait seul depuis longtemps, a indiqué l'inspecteur Clédor du NOPD, chargé de l'enquête.

C'est grâce à ses tatouages mais surtout à ses empreintes digitales que l'homme, un tenancier de strip-bar, a pu être identifié. Il était connu des services de police pour des délits mineurs et majeurs, alcoolisme et outrages, ainsi qu'un braquage à main armé à Miami. «L'enquête s'oriente vers Downtown car il est assez probable que le meurtre n'ait pas eu lieu dans le parc», a commenté Cyprien Clédor. «Le corps a pu être transporté en voiture depuis Downtown», a-t-il ajouté, en précisant qu'une information judiciaire devrait être ouverte dans les prochains jours.

Les résultats mercredi de l'autopsie ont révélé que l'homme avait été tué d'un coup de couteau en plein cœur. Sa mort remonte à mercredi après-midi. «La victime était chez elle mardi soir», a affirmé l'inspecteur. L'autopsie a également révélé que le ou les auteurs du meurtre avaient aiguisé la lame du couteau pour pouvoir découper les membres de manière grossière.

La tête de la victime n'a toujours pas été retrouvée, mais maintenant que l'homme a été identifié l'essentiel des recherches se concentre autour «de ses fréquentations et de son emploi du temps».

Le corps a été découvert mercredi lors du ramassage hebdomadaire des ordures. Un employé a trouvé deux sacs flottant sur les berges. En les soulevant, il s'est aperçu qu'une jambe dépassait d'un sac. La seconde se trouvait dans l'autre sac. Alerté, le NOPD a trouvé quatre autres sacs contenant les deux bras, le bas et le haut du tronc et les viscères à une dizaine de mètres du lieu de la première découverte.

Crime Raciste ? Piste Vaudou ? Vengeance des ex-associés du criminel ?

Le News of the Night vous tiendra informé dans ses prochain numéros....

Marcus Berth.

27 août 2009

La Disparition [03.12.08]

 

It is better to be hated for what you are than to be loved for what you are not. “

-- André Gide

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Mercredi 03 décembre 2008. Deux journées se sont écoulées. A peine le temps de se consacrer un minimum aux activités de la vie courante. Les évènements du week-end sont toujours présents dans mon esprit et m’empêchent de fonctionner normalement. Toujours rien à consommer, ça en devient douloureux. Louis, et surtout Bernabé, ont profités de ce temps pour regagner des forces. Pour ma part, mardi fut une journée studieuse et assez banale. Rattraper le travaille en retard. Machinalement assister aux cours. Une petite heure de sommeil à la bibliothèque. Je n’attendais qu’une seule chose durant cette journée interminable : ma soirée avec Dwayne. Cocaïne. Sexe. Abandon.

Le soleil a réussi une timide percée ce mercredi. Je me sens beaucoup mieux. Sur un nuage, à moitié défoncée de la veille. Dwayne m’a laissé un peu d’herbe que j’utilise pour le thé. C’est ce soir qu’a lieu la réception au Bogey Wogey Club et vu les deux messages que Louis m’a déjà laissé, je l’imagine complètement excité par l’évènement. Je croise Bernabé dans les couloirs de la fac. Il est en forme et ne montre aucun émoi particulier par rapport à ce soir. Pas de nouvelles de Karl. Pas grave. Je le vois mal dans ce genre d’endroit et nous n’avons que trois invitations.

Il est 19h. Je sors de sous la douche. Louis et Bernabé sont déjà là à discuter devant un verre. Bernabé a opté pour un style élégant et décontracté. Louis, quant à lui, porte un trois pièces Armani taillé sur mesure, la grande classe. J’enfile ma robe. Un vêtement diaphane, d’un blanc immaculé. Il fait ressortir la couleur de mes cheveux. Un léger maquillage pour mettre en valeur mes yeux et me voilà prête. Un style minimaliste, plein de fraicheur, qui met en valeur les charmes naturels de la jeunesse. Nous voilà partis en direction du Bogey Wogey Club.

Le Mayflower III est lui aussi tout en beauté ce soir. Un ballet de voitures luxueuses déposent les invités les uns après les autres devant la passerelle d’accès. Un tapis rouge et une petite allée de photographes ne laisse aucun doute quant au chemin à prendre pour entrer. Quelques starlettes et autres people sont de la partie. Les flashs crépitent. Louis en profite et s’attarde un petit moment au bras d’une jeune chanteuse à succès. J’arrive à passer rapidement avec Bernabé. Francis Carlage Le club est déjà bien rempli. La réception semble se diviser en trois zones aux ambiances contraires. Le cœur du club est une piste de danse animée par de la musique électronique qui rend toute discussion impossible. L’environnement est surchauffé, la fête y bat son plein. Sur toute la périphérie de la grande salle principale on peut trouver plusieurs petits salons et bars privatifs. Ici l’atmosphère est feutrée et les nombreux canapés vous invitent à prendre un verre en comité restreint pour partager une discussion agréable. Pour finir, quelques couples ou petits groupes de personnes, recherchant un peu d’intimité, s’exilent sur les coursives et le pont arrière du bateau. Nous décidons rapidement de nous séparer de manière à pouvoir observer l’ensemble des convives. Une petite heure après notre arrivée, le bateau quitte l’embarcadère et commence son périple sur les flots paisibles du fleuve Mississipi. Je décide de me promener tranquillement sur les coursives du Mayflower. Très vite je peux y localiser le fameux Francis Carlage. Un homme élégant et charismatique. Il est entouré de deux gardes du corps et reçoit tour à tour les hommages des différentes personnalités de la soirée. L’approcher me parait difficile et encore plus alors que je n’ai pas grand chose à lui dire. Je me contente d’épier la scène un petit moment.

Bernabé s’occupe des petits salons et profite de la sérénité des lieux pour se renseigner plus avant sur M. Carlage.Coco Duquette Louis, quant à lui, se retrouve sur la piste de danse du grand hall. Il commence bien évidement par profiter de la fête sans trop se préoccuper de la raison première de notre présence. Il arrive même à lier connaissance avec une séduisante femme du nom de Coco Duquette. Mademoiselle Duquette est héritière d’une riche famille de producteur de coton. Sa fortune personnelle lui permet de sponsoriser des artistes locaux et elle possède plusieurs galeries d’art à travers le pays. La soirée se déroule tranquillement et nos investigations ne donnent absolument rien. Pas de trace des Elus de la Nuit. Aucun tatouage ou signe étrange pouvant nous mettre le pied à l’étrier. Je me promène sur le bateau, allant même jusqu’à visiter les cuisines ou les quelques endroits réservés au personnel, mais sans succès. Louis présente à son tour ses hommages à Francis Carlage. S’en suit une brève discussion durant laquelle se glisse le nom de Melinda Emmerson. M. Carlage prétend ne pas connaitre la journaliste.

La nuit est maintenant bien avancée et je rejoins Bernabé. Il n’a guère plus d’informations que moi. Cela fait un petit moment que nous n’avons pas vu Louis et pensons qu’il s’est isolé avec une nouvelle conquête. Je propose à Bernabé de prendre la voiture de Louis et de suivre M. Carlage quand ce dernier quittera le club. Pour ma part je vais me cacher sur le bateau et attendre la fin de soirée pour voir s’il est prévu une after un peu plus privée. C’est à ce moment que je reçois un appel de Louis. J’ai peine à le croire sur l’instant mais il m’annonce qu’un des gorilles de Francis Carlage l’a fait discrètement passer par dessus bord pendant le feu d’artifice de minuit. Il a nagé jusqu’aux rives du Mississipi et se presse pour nous rejoindre à l’embarcadère. Le Mayflower termine sa tournée et après l’accostage, les voitures commencent à évacuer l’ensemble des invités. Comme prévu, Bernabé sort parmi les premiers convives et récupère Louis et sa voiture. Francis Carlage quitte à son tour la réception. Mes deux compagnons prennent la limousine de M. Carlage en filature. Je reste cachée sur le bateau et attend que les hôtes soient partis. Il reste une partie du personnel chargé de nettoyer, mais pas d’activité annexe. Je me fais discrète et reprend une fouille plus approfondie des lieux. J’accède notamment à un bureau dans lequel je trouve un ordinateur. Il renferme des informations de comptabilité du club mais aussi une correspondance de Francis Carlage. Ce dernier serai donc le propriétaire du Bogey Wogey Club ? Toujours est il que j’arrive à trouver son adresse personnelle : 3 Saint Charles avenue. J’apprend aussi qu’il prévoit de faire du Lady’s Night sa nouvelle base d’activité pour l’organisation de soirées. J’emporte avec moi le disque dur de l’ordinateur et réussi à me faufiler hors du bateau sans croiser de membre du personnel. J’appelle un taxi qui me ramène chez moi.

Je laisse un message à Louis avant de me coucher. Je fixe un rendez-vous le lendemain chez moi pour discuter de tout ça. Angus sera là aussi. J’ais du mal à trouver le sommeil et termine la nuit avec un goût amer d’inachevé. Le mystère “Carlage” reste entier. Toujours aucune nouvelle de Melinda !

25 août 2009

La Disparition [01.12.08]

 

Love all. Trust a few. Do wrong to none “

-- William Shakespeare, All’s well that ends well, Act I scene I

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Lundi 01 décembre 2008. Comme à mon habitude je me réveille avec les premiers rayons du soleil. Mon sommeil, bien qu’agité, fut réparateur. Angus s’est éclipsé en me laissant dormir sur le canapé. J’émerge avec difficulté. J’ai faim. Je déambule dans la maison vide en repensant à hier, au fait que l’un de nous aurai pu y laisser sa vie …

Plus de coke. La journée commence mal !

Je sors pour trouver quelque chose à me mettre sous la dent. Cette affaire prend une tout autre dimension après ce qu’il s’est passé au motel. J’en suis convaincu à présent, la vie de Melinda est en danger. Je me rend aux urgences pour visiter Louis. Sa blessure était moins grave qu’il n’y paraissait. On m’affirme qu’il pourra sortir en fin de journée. Je lui tiens compagnie un moment et en reparlant des maigres informations que Ronald Smith a eu le temps de nous livrer, il se rappelle de Francis Carlage. A priori un homme riche, connu dans le milieu de la nuit, grand organisateur de soirées et autres évènements festifs. Louis a entendu parler d’une réception privée de standing qui devrait avoir lieu prochainement au Bogey Wogey Club. Carlage doit en être le généreux mécène. Il faudra que je parle de tout ça à Dwayne. Je quitte Louis en lui proposant de déjeuner demain tous ensemble chez moi.

Après avoir contacté Karl pour prendre des nouvelles, je me rend à contre cœur au Stalag. Lui et Bernabé y ont passé la nuit et reçu les soins d’un médecin. L’endroit est encore très calme en ce début de journée. On me fait monter à l’étage qui abrite les appartements privés de Karl. Bernabé est encore affaibli par ses blessures, mais il s’en remettra vite. Nous discutons de l’affaire autour d’un rafraichissement. Karl a du nouveau du côté du tatouage. Quelques noms de personnes s’étant offert un tatouage similaire : John O’Connel, qui aurai quitté la ville il a quelques semaines et Géraldine Paige, une jeune étudiante active sur la scène lesbienne de la Nouvelle Orléans. Je laisse mes deux compagnons se reposer pour la journée en les invitant pour le déjeuner du lendemain.

Je me rend sur le campus où j’ai rendez vous avec Louis qui est sorti de l’hôpital. Le temps de recouper les dernières informations devant un repas frugal et nous partons à la recherche de Géraldine Paige. Chloé Marlowe Louis déniche l’adresse de la résidence où elle loge et nous nous y rendons immédiatement. On nous désigne sans trop de difficultés la chambre de Géraldine. Je toque à la porte et une jeune femme vient nous ouvrir. Plutôt mignonne, un look gothique affirmé, elle s’appelle Chloé Marlowe, la camarade de chambrée de Géraldine Paige. Louis ne peut pas s’en empêcher et lui fait immédiatement du rentre dedans … sans trop de succès, Chloé est elle aussi lesbienne. Elle a eu une liaison avec Géraldine et a suivi de loin l’intérêt de sa camarade pour les Elus de la Nuit. Elle même assez méfiante n’a pas réussi à dissuader Géraldine. Cette dernière a quitté le campus peu après, peut être même la ville d’après Chloé, mais elle n’en sait pas vraiment plus. Décevant, mais la piste “Géraldine” prend fin ici. Nous quittons Chloé en la remerciant. Elle me propose de la revoir. Pourquoi pas. Je la trouve charmante et nous pourrions devenir de bonnes amies.

Louis me ramène chez moi. Il me confirme la soirée de Francis Carlage au Bogey Wogey Club qui aura lieu mercredi soir. Il pense pouvoir se faire inviter. Je vais voir de mon côté si Dwayne peut m’arranger quelque chose. Je lui téléphone. Il ne m’apprend rien de plus sur Carlage et n’a pas vraiment de contacts avec ce gars. Il pourra sans doute m’obtenir des invitations pour la réception de mercredi mais exige de me voir avant. Je lui promet d’être toute à lui demain soir. Il n’apprécie pas ma réponse, je le sais, mais semble s’en satisfaire pour l’instant. Je termine la soirée toute seule à affronter mes démons.

Toujours pas de coke. La nuit est longue. Je suis en manque …

24 août 2009

La Disparition [30.11.08]

 

Three may keep a secret if two of them are dead. “

-- Benjamin Franklin, Poor Richard’s Almanac

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Dimanche 30 novembre 2008. J’ouvre les yeux alors que l’aube vient de poindre. Trois maigres heures de sommeil. Je suis fatiguée, mais rien d’inhabituel. Je glisse du grand lit où dort paisiblement Dwayne. Un délicat baiser sur son épaule, je ne veux pas le réveiller. Une douche, un café serré, une trace, la ville est calme en ce jour dominical. Je me rend à la bibliothèque pour terminer mes recherches sur cette curieuse croix. Rien de plus. J’en profite pour avancer un peu mes travaux de fac.

Fin de la matinée. Bernabé me téléphone. Il a du nouveau sur l’affaire qui d’une certaine manière est censé nous rassurer. Grâce à son frère il est certain qu’aucun corps de jeune femme a été retrouvé récemment, en tout cas aucun qui correspond à la description de Melinda. Elle est en vie quelque part dans cette maudite ville et pour le moment aucun signalement de disparition n’a été transmit à la Police. Je me rend au Café Orléans pour midi.

Tout le monde se retrouve finalement au café en début d’après midi. J’en suis surprise mais même Karl et Louis sont là dans les temps. J’en profite pour présenter Angus à mes camarades et lui demande immédiatement si il peut nous ôter une épine du pied en violant les sécurités du MacBook de Melinda. L’appareil ne résiste pas longtemps aux assauts d’Angus et nous livre ses secrets. Les notes sur l’investigation, bien qu’à ses balbutiements, sont fouillées et j’en fais une rapide synthèse. Notre chère Melinda enquête sur un groupe de personnes qui gravitent dans la Jet Set locale. Une secte ? Un culte ? Des gens riches dans l’ennuis ? Aucune certitude si ce n’est qu’ils se font appeler les Elus de la Nuit et suivent les enseignements d’un Sombre Seigneur de la Nuit. Ils se réunissent régulièrement dans un but commun : l’avènement de leur Seigneur venu libérer l’humanité … la particularité qui les rend plus dérangeants, voir dangereux, est la place importante du sang dans les pratiques de leur croyance. Un groupe d’illuminés ou une secte dangereuse, difficile de trancher pour l’instant. Peut être que M. Ronald Smith pourra nous éclairer sur la question. En effet, il est fait mention de cette personne sur la fin des notes. Nous faisons le lien immédiat entre le nom et l’un des groupe d’initiales trouvées sur l’agenda de Melinda. RS est un ancien membre des Elus de la Nuit et venait de révéler l’endroit de la prochaine réunion à la journaliste. A notre grand désespoir, Melinda n’a pas eu le temps de renseigner l’adresse sur son ordinateur.

Nous voilà donc un peu plus avancé sur toute cette histoire. Une bonne tasse de café plus tard et chacun se charge de quelques recherches de son côté. Je vais affiner les informations sur ce culte et le symbole de croix en consultant les archives de presse locale et nationale, voir si il y a des précédents par rapport aux Elus de la Nuit. Bernabé va contacter son frère et ses connaissances au NOPD pour voir si il est possible de localiser Ronald Smith. Louis, quant à lui, nous assure que si une soirée particulière se prépare dans la Jet Set locale, il aura l’info pour ce soir. Pour finir, Karl va se renseigner du côté de son bar et de la faune qui y gravite. Il connait pas mal de bikers et les tatoueurs qui s’occupent de ces messieurs. Peut être que le symbole de croix y refera surface.

Fin d’après midi. Les téléphones portables font leur œuvre. Rendez-vous au café. Bernabé a une localisation sur RS. Divorce, chômage, alcool : un homme brisé par la vie et récupéré par les Elus de la Nuit qui semblent avoir consciencieusement terminé le travaille. Il est enregistré dans un motel en périphérie de la ville. Visiblement caché ou en instance de départ, il faut faire vite avant qu'il ne disparaisse à son tour. Ronald SmithNous nous rendons au lieu dit. Un vieux motel dans la plus pure tradition américaine. Une enfilade de chambres de plein pied toutes plus miteuses les unes que les autres. Je tente avec Bernabé une approche diplomatique à l’accueil pour obtenir la confirmation qu’un certain Ronald Smith occupe la chambre 12.  Louis reste en retrait sur le parking et Karl fait le tour du bâtiment. Ce dernier est armé. Cela ne m’étonne pas vraiment mais ne me rassure pas non plus. Je me décide à toquer à la porte en compagnie de Bernabé. L’accueil est tendu et notre homme est bel et bien barricadé dans sa chambre. Il est sur la défensive et semble apeuré. Aucune chance qu’il nous ouvre sans lâcher quelque chose. Bernabé joue cartes sur table et révèle qui nous sommes et pourquoi nous voudrions lui parler. L’homme nous ouvre sa porte après une petit moment d’hésitation. Il braque un pistolet automatique dans notre direction et nous demande d’entrer ou de le laisser tranquille mais de faire un choix rapide. Sans trop d’hésitation nous voilà dans la chambre en compagnie du fameux RS. Il est complètement paniqué et nous enjoints de poser nos questions et de partir. Je tente de le calmer un peu mais rien à faire. Bernabé lui pose les questions sur Melinda et la secte. Ronald nous confirme qu’il était en relation avec notre amie. Il l’a mise en garde du danger que représente les Elus de la Nuit et cherche lui même à quitter la ville au plus vite. Il nous révèle qu’un certain Francis Carlage est le responsable de la secte. Le nom ne me dit rien …

Un fracas assourdissant vient mettre un terme à la discussion. La porte vole en éclat alors que deux gars s’engouffre dans la chambre. Ils sont armés. Pas des pros mais des membres d’un gang de la ville qui ont l’habitude des échauffourées. Le premier jauge la situation et trouve rapidement sa cible. Les coups de feu retentissent. Ronald est sévèrement touché. Bernabé entame un corps à corps avec l’un des agresseurs. Je suis prise de panique et j’arrive à me glisser dans la petite pièce d’eau attenante. A l’extérieur un troisième gangster n’a pas le temps de donner l’alerte. Louis fond sur lui et le plaque au sol par surprise. Karl se glisse à son tour dans la chambre, un fusil à pompe en mains. Le carnage monte d’un cran. Le vacarme assourdissant du fusil couplé aux claquement des balles de pistolet. Je me recroqueville dans un coin, la peur me paralyse. J’en tremble. Soudain le silence. Je me reprend et jette un œil discret dans la chambre. Du sang partout. L’odeur de la poudre. Karl et Bernabé sont blessés. Les deux tueurs ont été balayés par le fusil. Après quelques secondes, médusée par l’horreur de la scène, je repère Ronald. Il git dans son sang. Son corps est encore animé de quelques soubresauts. Je tente de le maintenir en vie. Les secours sont sûrement en route, malgré tout je compose le numéro et demande de l’aide. Mon corps se remet à trembler. Les larmes me montent aux yeux et je commence à pleurer, réalisant soudain l’ampleur des dégâts …

Karl rejoint son van avec Bernabé. Ils décident de se replier rapidement chez Karl. Les blessures sont importantes mais leur pronostic vital n’est pas engagé. Louis s’est battu avec un troisième tueur. L’affrontement fut rude. L’agresseur a réussi à fuir sans demander son reste. Louis est gravement blessé à la jambe. Je le prend dans mes bras, recherchant le réconfort d’un contact humain, alors qu’il est celui qui en a le plus besoin. La police et les secours finissent par envahir les lieux. Tout va très vite. Louis quitte les lieux dans une ambulance. La police m’interroge sur les évènements. Je n’ai pas vraiment à feindre quoique ce soit, je suis encore sous le choc. Un règlement de compte entre gangs. J’étais dans les parages avec mon petit ami et nous sommes intervenus pour venir en aide aux blessés. Après un contrôle d’identité, le détective semble se contenter de ma déposition mais me demande de rester à disposition. Je m’empresse de rejoindre Louis aux urgences. On m’annonce que Ronald Smith est mort dans son ambulance. Paix à son âme !

Il est 21h. Je quitte les urgences. Louis s’est endormi. J’arrive chez moi et Angus est assis devant la porte. Je lui avais promis une petite soirée chez moi en tête à tête devant un bon petit plat préparé par mes soins. Encore une fois je lui fais faux bond. Parfois je m’en veux vraiment d’être aussi ingrate. Je suis encore sous le choc de la fusillade. Angus remarque vite que quelque chose ne va pas. Il m’excuse pour le retard mais ne me pose pas plus de questions. C’est entre autre ce que j’aime chez lui. Nous terminons la soirée confortablement callés dans le canapé, devant un film dont je ne me rappelle pas les premières minutes. Je sombre très vite dans un sommeil profond, blotti contre Angus. La journée m’a achevé …

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22 août 2009

La Disparition [29.11.08]

 

Surely there is nothing more wretched than a man, of all the things which breathe and move upon the Earth. “

-- Homer, The Iliad

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Samedi 29 novembre 2008. Temps maussade mais plutôt doux en cette fin d’année. Marcus m’a laissé un message, il veux me rencontrer dans la journée. Je ne dors pas beaucoup en ce moment. Le temps d’avaler une tasse de café et de prendre une trace et me voilà en route pour les bureaux du News of the Night.

Me voilà dans les locaux du journal et agréable surprise, Louis et Bernabé sont là aussi. Une troisième personne debout dans un coin adossé à un mur, grand et costaud, un goût prononcé pour le noir et les fringues paramilitaire. Sa présence ne me rassure guère. J’échange quelques mots avec Louis et Bernabé. Nous sommes toujours heureux de nous croiser hors des heures de cours. Louis n’a pas changé et me relate déjà ses exploits sentimentaux. Cela me fait sourire. Il a cette jubilation en toutes choses, comparable à un petit garçon découvrant une nouvelle expérience. Bernabé est plus réservé, comme à son habitude. Il est content de me voir.

Marcus nous reçoit dans son bureau. Il a les traits tirés, la fatigue principalement mais aussi un peu d’inquiétude. Plusieurs jours qu’il n’a plus de nouvelles de Melinda. Elle ne répond pas et n’est pas chez elle. Marcus craint le pire et nous demande de nous renseigner un peu. Il doit quitter la viKarllle dés demain pour s’acquitter de son devoir de citoyen américain en tant que juré dans un procès important.  Il nous présente enfin le grand gars patibulaire qui nous accompagne. Un certain Karl, propriétaire d’un bar appelé Le Stalag … en plus d’être peu commode de prime abord, le gars semble avoir des idées politiques nauséabondes. Toujours est il que Marcus le connait et prévoit de nous l’adjoindre comme “bodyguard” au cas où il y aurai du grabuge. Après tout si ça peut le rassurer … Marcus ne sait pas grand chose de l’affaire sur laquelle Melinda travaille en ce moment. Elle enquête sur un groupe soi disant sectaire. Nous nous mettons d’accord pour commencer par faire un tour chez Melinda. Marcus nous confie les clés de l’appartement.

 

La nuit tombe peu à peu sur la ville. Nous arrivons au 407 royal street, appartement 303. Les lieux sont paisibles en ce début de soirée. Il y a trois paliers à l’étage de Melinda. Nous entrons tous les quatre dans le logement. Il est évident que les lieux sont utilisés Lancea Sanctumrégulièrement par une femme.  L’endroit est propre et ordonné. Rapidement, Karl nous fait écouter un message sur le répondeur. Une voix d’homme qui met en garde Melinda dans son projet de se rendre dans un club. D’après l’interlocuteur elle serait en danger si elle se rendait là bas. Après un petit moment d’investigation Louis tombe sur un agenda. Il semble que Melinda avait rendez-vous avec deux personnes le vendredi 28. Ce ne sont que des initiales et il faudra plus d’informations pour leurs associées des noms. Bernabé, lui, met la main sur un curieux document. Un petit papier froissé sur lequel est représenté un symbole de croix agrémenté d’un crâne en son centre. Finalement, je met la main sur le laptop de Melinda. Cela dit aucun de nous n’arrive à passer outre le mot de passe. Je décide d’emmener l’ordinateur et préviens les autres que je le confierai à Angus, un ami qui saura sans doute récupérer des données. Pour finir, Louis et Karl questionnent les voisins. Un jeune homme qui est visiblement en couple. Il avoue que sa voisine est mignonne mais n’a jamais eu d’autres rapports avec elle que ceux normaux de voisins. Il n’a rien remarqué de spécial ces derniers jours. L’autre logement est occupé par une vieille dame. Elle est dure à questionner mais au final ne nous rapporte rien de plus qu’une confirmation de la liaison entre Marcus et Melinda.

Notre petit groupe décide de se séparer ici pour aujourd’hui. Louis a une soirée à laquelle il ne peut (et ne veut) pas se soustraire. Karl nous quitte avec un petit sourire narquois en affirmant nous laisser à nos “activités d’étudiants”. Je lui donne rendez-vous le lendemain au Café Orléans si il veut nous voir et échanger les informations que nous aurons glané d’ici là. Sous mon impulsion, Bernabé m’accompagne à la bibliothèque de l’université pour voir ce qu’il est possible de trouver sur cette croix. Pendant le trajet j’en profite pour joindre Angus et lui donne le même rendez-vous que Karl, demain en début d’après midi à l’Orléans.

Nos recherches à la bibliothèque ne donnent pas grand chose d’exploitable, si ce n’est que la croix est un symbole assez ancien d’un culte médiéval originaire des pays slaves. Il a un rapport assez flou au christianisme. Le culte prône une sorte d’aryanisme avant l’heure centré sur un être divin avec une forte dualité entre le Bien et le Mal. Le sang prend un rôle central dans les préceptes du culte étant le véhicule même du pouvoir. Certains autres indices retracent même les origines du symbole à la Rome antique mais sans plus d’éléments concrets. Après trois bonnes heures de recherche, mon téléphone me ramène à la réalité. Dwayne qui veut savoir ce que je fais. Je lui file rencard à la petite fête de Louis et convainc Bernabé de terminer la soirée là bas.

Alcool, herbe, musique, la parfaite petite fiesta étudiante. Les filles sont faciles, les gars bien chargés, je ne fais que passer telle une ombre au milieu de la foule extatique. Louis est dans son élément. Dwayne arrive et le fait savoir. Je lui présente Louis et Bernabé. Il est affable mais il est évident qu’il n’a qu’une hâte, partir de cet endroit sans intérêt. Une fois de plus nous avons une envie analogue, même si les raisons d’en arriver là sont bien différentes. Je cède à Dwayne (comme la plupart du temps d’ailleurs) et nous rentrons chez lui. Cocaïne, sexe, peu de sommeil. Je termine la nuit épuisée dans ses bras.

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19 août 2009

Les lieux importants

 

It is the most congenital city in America that I know of and it is due in large part, I believe, to the fact that here at last on this bleak continent the sensual pleasures assume the importance which they deserve … “

-- Henry Miller, The Air-Conditioned Nightmare

 

Voici les quelques lieux ordinaires ou plus étranges qui ont ponctués mes déambulations …

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Tulane University

Université de Tulane

Faculté publique de médecine lors de sa fondation en 1834, elle sera privatisé en 1884, devenant la première université privée américaine. Sa devise est “Non Sibi Sed Suis. Elle compte parmi les meilleures universités du sud des Etats-unis. J’y poursuis des étude de médecine légale. Je partage certains cours avec Louis Lasalle et Bernabé Clédor.

 

 

 

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Library Bibliothèque de l’université

Une bibliothèque de très bonne réputation, elle contient pas loin de 5 millions de références. La bibliothèque universitaire de Tulane est ouverte 24h/24. C’est sans aucun doute l’un des endroits où vous aurez le plus de chance de me croiser.

 

 

 

 

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Café Orléans

Café Orléans

Un café de style français situé sur Decatur street. C’est un endroit très calme et plutôt confortable. La clientèle principale est composée d’étudiants et d’artistes. On peut aussi y jouer aux échecs et c’est ici que le club local se réunit tous les jeudi soirs. Le gérant est d’origine française. C’est l’endroit où je viens me ressourcer devant une bonne tasse de café et j’ai l’habitude d’y donner mes rendez-vous lorsqu’on demande à me voir.

 

 

 

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House Novacek

Home Sweet Home

Au 114 Dauphine street se trouve une ancienne demeure de style colonial français. Malgré son âge elle reste plutôt bien conservée. C’est ma résidence personnelle, héritée de ma défunte mère. J’y réside avec mes deux chats et il faut bien admettre qu’elle est un peu vaste pour une personne seule. Cela dit j’éprouve souvent l’envie de m’isoler et de goûter à la sérénité d’un tête à tête avec mon propre ego.

 

 

 

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Le Crépuscule

Le Crépuscule

Night-club ultra moderne sur Patterson Drive, c’est un des lieux tendance pour sortir toute la nuit. L’ambiance est plutôt Rn’B, funk et hip hop, mais des soirées à thème sont organisées tous les mois. L’endroit accueil aussi des matchs de boxe professionnel plusieurs fois dans l’année. Dwayne Hunter est le propriétaire du club et il réside dans un luxueux loft au dernier étage du bâtiment. Connu comme étant la régulière de Dwayne, j’ais un accès libre au club et la possibilité de lui rendre visite dans ses appartements privés à peu près à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit.

 

 

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Melinda's Flat

Appartement de Melinda

Au 407 royal street, appartement 303, le logement de Melinda Emmerson. Décoration minimaliste et très design, un agencement de bon goût, le lieux est marqué d’une touche résolument féminine. Melinda y vit seule mais reçoit régulièrement son associé et amant, Marcus Berth.

 

 

 

 

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Bogey Wogey Club

Le Bogey Wogey Club

Casino et club privé très distingué, l’entrée ne se fait que sur invitation ou parrainage. Son installation sur le bateau d’époque Mayflower III en font l’originalité du club. Il ne s’y organise quasiment que des soirées privées, financées par de riches et célèbres people. Le propriétaire du Bogey Wogey n’est pas connu et souhaite garder son anonymat. 

 

 

 

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Lady's Night

Le Lady’s Night

Une discrète entrée dans une arrière cour du 247 Tulane avenue, vous voilà devant le Lady’s, un club electro goth à clientèle majoritairement homo et bisexuel. L’ambiance est plutôt sombre et la température monte très rapidement une fois dans la salle principale où les corps se mêlent frénétiquement au son d’une lourde musique électronique. La mezzanine est réservée à une clientèle avertie et ici on hésite pas à passer à des activités plus sérieuses. Le club possède aussi un donjon pour des expériences extrêmes !

 

 

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New Orleans Morgue

New Orleans Forensic Center

Situé au 2612 Martin Luther King boulevard se trouve le bureau du coroner et la principale morgue de la Nouvelle Orléans. C’est ici que je travaille quelques heures par semaine comme assistante de morgue dans le cadre de mes études. Pour beaucoup la nature même du job est sinistre, mais moi je trouve un certain réconfort dans cet environnement, surtout pendant les heures de nuit, entourée du calme irréel et aseptisé de l’endroit.

 

 

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Le Stalag

Le Stalag

Un strip bar à l’américaine. Billard, bière et stripteaseuses sont les ingrédients qui font l’ambiance du bar. Son nom évocateur laisse présager du type de clientèle du lieux. En effet, on y croise exclusivement une faune de bikers et autres rednecks du cru. Le propriétaire est un certain Karl, grand gars peu commode au passé trouble. Je n’aime pas beaucoup l’endroit mais à deux reprises j’ai du y passer pour rencontrer le fameux Karl. Ce dernier semble avoir des liens avec Marcus Berth, à mon grand étonnement.

17 août 2009

Protagonistes

“Tout à toujours commencé par l’annonce d’une mauvaise nouvelle” et l’introduction à cette partie de ma vie n’est que la vérification de ces quelques mots …

Melinda avait disparu !

Cet épisode inattendu allait me plonger dans une sombre histoire au cœur de la Nouvelle Orléans et à ce titre la disparition en devenait donc rétrospectivement une très mauvaise nouvelle.

Mais avant d’aller plus loin dans mon récit, je dois vous présenter quelques personnes qui me sont chères et qui ont eu une part plus ou moins active dans les évènements mentionnés.

 

Melinda

Melinda Emmerson.

Journaliste remuante et talentueuse, elle assiste Marcus Berth à la direction du News of the Night, journal d’investigation de la Nouvelle Orléans. Elle est en quelque sorte une grande sœur pour moi. J’ai eu du mal à me l’avouer mais il faut reconnaitre que cette jeune femme pleine de vie a su m’insuffler une énergie inespérée quant à ma collaboration avec la gazette à sensation. La dissonance de nos personnalités respective ne m’empêche pas d’éprouver une certaine tendresse qui s’accompagne d’une réelle estime pour sa capacité à être la meilleure dans tout ce qu’elle entreprend. Sa disparition m'est douloureuse.

 

Louis Lasalle

Louis Lasalle.

Fils du célèbre homme d’affaire et étudiant à l’Université de Tulane. Louis est l’idéal masculin de la quasi totalité de la population féminine étudiante. Physiquement remarquable, intellectuellement attachant, et très riche, il sait jouer de ses avantages et forme avec ses quelques copains l’un des centres d’intérêts de la vie estudiantine. Il brille notamment par ses résultats sportifs au sein de l’équipe de basket de l’Université. Je crois que j’ai fait partie de sa liste de conquêtes mais sans succès pour lui … nous avons cependant lié une véritable amitié. D’une certaine manière, je dois confesser une attirance à son égard. Nullement pour les raisons principales qui font de lui un fantasme de pom-pom girl mais simplement parce qu’il est l’un des rares à être capable de me faire sourire. Il est à la fois si prévisible et pourtant plein de surprises. Il est en quelque sorte mon petit coin de ciel bleu.

 

Bernabé Claydor

Bernabé Clédor.

Etudiant à l’Université de Droit de Tulane. Bernabé est un jeune homme de naturel calme et introverti. Sa curiosité intellectuelle en fait un passionné et c’est avec une ardeur insoupçonnée qu’il explore ses centres d’intérêts. Il tient de son grand frère détective qui travaille pour la police de la Nouvelle Orléans. J’ai eu une aventure sans lendemain avec Bernabé. Deux âmes égarées, dépassées par la vie superficielle et abrupte du campus, tôt ou tard nous étions fait pour nous croiser. Je garde de cette rencontre une sincère affection pour Bernabé et je serais prête à beaucoup pour lui venir en aide.

 

 

Dwayne Hunter

Dwayne Hunter.

Truand qui a su se forger une réelle notoriété, il devient peu à peu un redoutable businessman qui possède plusieurs affaires légales à la Nouvelle Orléans. Il reste cependant un acteur reconnu dans le trafic de drogue local. Dwayne est une part sombre de mon âme et nous partageons une relation malsaine qui finira par nous détruire. Je sais que je suis son objet sexuel et il affirme souvent avec un sourire ambigu qu’il est dingue de mon petit cul de blanche. J’ai foutu mon doigt dans un engrenage et il est trop tard maintenant ! Dwayne aime me baiser et en échange j’adore la cocaïne qu’il me fournit … fair trade ! Même si il n’ose pas l’avouer, je crois qu’il s’est attaché à moi et j’ai appris à vivre avec ses caprices; une tragique harmonie dans laquelle chacun puise ce qui l’intéresse chez l’autre …

 

Angus McDonnel

Angus McDonnel

Un jeune photographe talentueux qui travaille occasionnellement pour le News of the Night. J’adore parcourir ses clichés qui reflètent avec pragmatisme la sinistre réalité de la nouvelle Orléans. Surdoué d’informatique, photographe à ses heures perdues et pour subvenir à ses besoins, fan de jeux vidéos et de films underground, Angus passe aux yeux de beaucoup comme le parfait Nerd ! Malgré tout, il est un peu le petit frère que j’aurai pu souhaiter. Il a toujours été là pour moi. Le cœur sur la main et d’une gentillesse intarissable, sans doute un peu amoureux aussi, il m’est déjà venu en aide à de nombreuses reprises et je n’ai pas encore eu le temps de lui renvoyer l’ascenseur. J’en suis un peu honteuse d’ailleurs …

 

 

Marcus Berth

Marcus Berth.

Journaliste d’investigation, rédacteur en chef et directeur de la parution hebdomadaire News of the Night. C’est un homme cultivé, agréable et très professionnel. Il administre le journal en partenariat avec Melinda Emmerson. Il entretient une liaison à peine dissimulée avec cette dernière. Il fait souvent appel à des étudiants ou de jeunes journalistes pour des collaborations ponctuelles ce qui lui permet de n’avoir que très peu d’employés de longue durée et assure un apport régulier de nouvelles plumes. Je travaille occasionnellement pour Marcus et avec un réel plaisir. Lui et Melinda m’ont transmis une solide expérience du métier de journaliste. Au delà de mon statut d’employée, je pense que Marcus me considère comme une amie et c’est régulièrement qu’il m’invite à déjeuner pour bavarder en toute simplicité.

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